Killian regarde la sirène et soupire. C'est vraiment plus de son âge ces conneries...
"Ça, love, c'est une sirène et je serais toi je prendrais le large fissa !"
Il s'engouffre dans le labyrinthe et court, Edward en vol derrière lui et la jeune femme probablement sur ses talons. Il n'a pas trop perdu mais l'arrivée est quelque peu éprouvante. Il ne fait pas vraiment attention au décor et reprend son souffle.
"Bloody hell. C'est pas vrai dans quoi je me suis encore fourré..."
Il reprend doucement sa respiration quand une statue s'approche de lui avec un air menaçant et il lève encore les yeux au ciel. Il a fait quoi pour mériter ça ? Une lame de pierre s'abat sur lui et il esquive le coup du type en robe et à plumes. Un nouveau coup lui revient dans la tête et il part de son crochet. Il n'est pas rendu, n'ayant pas eu le temps de récupérer son sabre.
"Capitaine ! Ahoy ! Crochet du gauuuuuuuuuuche ! Mooooooooooorituri te salutaaaaant !"
Killian parvient a asséné un coup de crochet dans la face du type au casque ailé. Et profite d'un moment d'accalmie pour s'adresser à son imbécile d'oiseau qui l'encourageait percher sur l'épaule d'une statut féminine. Il manquait vraiment plus que ça.
"Tu pourrais me donner un coup de patte toi !"
Edward émet un caquètement semblable à un ‘hoooo’ et plonge récupérer le sabre de Killian et le lui faire passer. Au moins il a compris un truc.
Killian Jones
Mar 6 Avr - 19:45
Fiona Storn
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Killian Jones ξ Edward ξ Fiona Storn
Les deux compères filèrent sans demander leur reste, fuyant les marécages nauséabonds, sans un regard en arrière. Tournant à droit, puis à gauche, puis de nouveau à droite, encore à droite et à gauche cette fois, sans chercher le moins du monde à se repérer parmi ce dédale végétal. Tout ce que la Storn désirait en cet instant, était de mettre le plus de kilomètre entre la poiscaille et eux. Enfin, d'elle surtout, car de l'autre, elle s'en fichait un peu. Leur pas de course les mena, jusqu'à un large espace circulaire. Qu'Aldones soit loué, une fontaine en son centre. Elle allait pouvoir se désaltérer quelque peu, avant de reprendre son chemin. Mais en premier lieu, elle ne pourrait pas faire un pas de plus, sans reprendre son souffle un instant. Appuyer contre la statue du roi des dieux, que Fiona ne connaissait pas le moins du monde, sans quoi elle lui aurait sans doute montré la déférence lui étant dû. Inspiration, expiration, inspiration et... sursaut. Était-ce son imagination ou son point d'appui venait de bouger, sous la paume de sa main.
- Par Zandru ! Quoi encore...
Réponse lui fut offerte, bien trop rapidement à son goût. Et voilà qu'elle fut faite prisonnière, d'un nouvel étau... Certes, la Storn était en manque de câlin et de chaleur humaine, mais d'être ainsi au creux des bras d'une statue de marbre, dont l'étreinte froide ne lui disait rien qu'il vaille, ne lui plaisait guère plus que cela. Tant bien même, la personnalité qu'elle représentait. Ce qu'elle ne tarda pas à apprendre, grimaçant sous l'annonce. Un dieu, et pas n'importe lequel. Zeus, roi de l'Olympe.
- Je haïs les dieux !
Maugréa-t-elle, à voix basse, en écoutant les conditions de ce nouveau défi abracadabrantesque. Voilà que c'était son tour, de manier les mots et ce, dans un langage qu'elle ne maîtrisait pas forcément. Enfin soit, linguiste un jour, linguiste toujours. Puisque de sa vie, le dieu désirait en connaître quelques passages marquant, il allait être servit sur un plateau d'argent.
- Naguère tandis que nous festoyons en chastel des Ridenow, ingénue et pucelle, nous avons partagé la couche de nostre nobliau d'hôte, dont nous avions avivé concupiscence. De cette nuitée hors des liens du mariage, nous fûmes bénit par les grâces de la douce Evanda. Moultes semaines plus tard, alors dans l'ignorance d'estre prégnante, nous fûmes mandé avec diligence, nous et d'aultres membres de nostre cercle, au chevet de la descendance de la Dame de Valeron, afin de lui porter assistance. Lady Crista, dont l'esprit égaré à travers les grises plaines du Surmonde, requérait une assistance a effectuer avec célérité et doigté, dex qualités que nous ne possédions point encore, novice que nous estions alors. Nous fûmes affecter à la protection du petit salon et devions en proscrire l'entrée à quiconque. Ordre qui déplu très fortement à l'aînée de la damoiselle en détresse, qui décida de châtier nostre outrecuidance à l'empêcher de se mouvoir selon son gré, au sein de son logit, à l'aide de son Laran. Sous son courroux, nostre esprit fut profané par un assaut psychique. Un baroud auquel nous n'étions point apte à parer, novice que nous estions dans nostre apprentissage laranique. Malgré le fait que la noble demoiselle ait transgredi le serment sacrée des télépathes, compréhensible, nous aurions pu en rester simplement là, sans nuls aultres offenses que nostre ego meurtrit. Les conséquences toutefois de ce baroud, furent tardis à survenir et nous n'en prirent conoissance, qu'au bout de maintes lunes, lors des festivités du solstice d'hiver.
Fiona Storn
Mar 6 Avr - 19:47
Killian Jones
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Le seul souci c'est que ce volatile de malheurs ne sait absolument pas viser et lui a tout bonnement jeter le sabre en pleine poire. Killian se retrouve alors au sol, ce qui a au moins eu pour avantage de lui éviter à coup de sabre du tas de cailloux. Il se frotte sa tête, avec une belle éraflure ensanglantée sur la pommette.
"Bloody pigeon !"
Il reprend ses esprits juste assez tôt pour rouler sur le côté et éviter un nouveau coup et parvient à reprendre son sabre. Il doit alors de nouveau esquiver et se retrouve propulser contre une autre des statues de pierre.
"Un point pour les plumes ! Maudit piraaaate !"
Edward était tranquillement perché sur l'épaule de son assaillant et se moquait ouvertement de lui.
"Tu perds vraiment rien pour attendre !"
Edward siffle l'air de rien, et Killian a plus envie de lui voler dans les plumes à lui qu'au dur à cuir. Non mais franchement, en plus de 200 ans c'est la première fois qu'il doit subir ça. Un vrai cadeau empoisonné. Il se reprend et parvient à se dégager dans un espace où il est plus à son avantage que coincé entre deux statues et une gamine.
Killian Jones
Mar 6 Avr - 19:58
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La Storn n'avait guère le loisir d'accorder ne serait-ce que le moindre regard, à la passe d'armes se déroulant à quelques pas de là. Ce n'était point l'envie qui lui manquait, de savoir comment s'en sortait son compagnon d'infortune, seulement voilà, sa propre situation actuelle la préoccupait bien plus. Et puis, il fallait prendre en compte l'étreinte de la statue, qui l'empêchait de tourner la tête en direction du duel. Ainsi, se concentra-t-elle sur ses soucis de déité, un peu trop envahissante et chaleureuse à son goût. D'ailleurs, l'étreinte de cette dernière s'était faite un peu plus lâche, non ? Magnifique, magnifique, elle était donc parvenue, à trouver les mots juste pour faire mouche. Ne lui restait donc plus qu'à poursuivre sa narration, de ses souvenirs luctueux, sur un registre de langage identique.
- Ces dex tristes événements trouvèrent conclusion lors des réjouissances du solstice d'hiver. Tandis que nous danciâme au bras d'un galant soupirant, nous ressentîmes l'esprit de nostre petite Elaïne décliner jusqu'à l'instant fatidique, où le lien nous unissant se rompit, nous informant de son trépas. Quant à nous, l'affliction dûe à cette malmort ainsi que les douleurs de cet enfantement placé sous le sceau funèbre d'Avarra, nous laissâmes gésir à même le sol, corps et âme à l'huis du royaume souterrain...
Une fausse couche, à quinze* ans à peine, dans la relative intimité offerte, par l'une des alcôves de la grande salle du château Comyn. Tandis que de l'autre côté du rideau, l'on assistait aux jugements et aux exécutions expéditives de conjurés montagnards. Funeste soirée de festivités hivernales.
- Eulx estre trés ! Trés coupe-jarrets qui tentèrent de nous occire dedanz un refuge. Ces vils geux décidèrent d'outrager nostre vertu, avant de ce faire. Violenté en premier lieu, nous chûmes à même le sol crasseux sous la force de moults coups. Les lippes ensanglantées, le corps meurtrit, puis les jupons retroussées, nostre courroux s'est alors abattu sur ces vilains. Frappant à l'aide de nostre Laran, nous fîmes cesser de battre le cœur, les ulns à la suite des aultres. Transgredisant à nostre tour, le serment sacrée des télépathes. Long-tems, nous nous sommes abhoré de ce geste mortifère, nous châtiant nous-même, en nous coupant mentalement des nostres.
La statue du dieu semblait être satisfaite de ses récits, puisqu'elle lui rendit soudainement sa liberté. Et la Storn termina sa chute à même le sol, une fois encore ! A peine une poignée de secondes pour se remettre, qu'elle dut faire un culbute sur sa dextre, afin d'éviter la lourde lame de marbre, qui s'abattit quelques secondes à peine, à l'endroit où elle se tenait alors. Elle fouetta l'air de son ombrelle, dont la lame aiguisée était toujours sortie de sa cachette, dans l'espoir très vain de toucher le dieu bretteur. Peine perdue, son arme ne rencontra que le vide.
*:
Sur Ténébreuse, les journées durent 26 heures et les semaines sont des décades, un mois est donc composé de 40 jours. La majorité est de 15 ans âge ténébrans, ce qui fait que Fiona à environs 19 ans en âge terrien.
Fiona Storn
Mer 7 Avr - 0:28
Killian Jones
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Killian avait beau être blessé, il n'avait pas particulièrement la tête qui tourne. L'habitude, même si cela faisait longtemps qu'il n'avait pas croisé le fer. Il n'avait pas le temps de penser à ça de toute façon. Il réalise quelques nouvelles passes d'arme et parvient à assommer la statue, non pas sans prendre un retour vibrant dans la main. Il ne visait pas particulièrement le casque à plume, mais essayait d’assommer le volatile qui voyageait autour.
"Revient ici sale bête !"
Il était un peu énervé il est vrai. Ce perroquet de malheur avait essayé de le tuer. Ou en tous cas c'était de sa faute s'il semblait dans une si mauvaise posture. Cette statue était plutôt lente, bien que puissante, pour le coup il ne l'avait pas défiguré lui.
"Touché ! Braaaaaaaavo Capitaine !"
Et il se moquait encore de lui le bougre. Killian grogne, concentrer sur le volatile, il pare de justesse un coup de son sabre et son crochet croisé. Alors qu'il résiste, le perroquet revient se poser sur la statue et l'attaque à coup de bec sur la caboche ce qui déconcentre le combattant.
"Déééégaaaaaage sale bête ! Dééééégaaaaaaaaage !"
Killian l'observe avec de grands yeux ronds et se dégage alors que la pression diminue sur ses biceps. Il n'a pas l'air d'apprécier en tous cas. Il va lui pardonner pour cette fois, c'est une brave bête finalement... En même temps il lui devait bien ça lui l'avait déconcentré. Edward s'envole une fois Killian dégager et va se poser sur l'épaule de la jeune femme.
Edward reprend alors sa cours à la jeune femme.
""Oh ! Jolie donzelle ! Charmante mademoiselle ! Boire un verre ? Du rhum très cher ?"
Une fois extirpé de l'emprise du titan et la colère contre le perroquet passé, le capitaine reprend ses esprits et se remet à son échange tranchant. Il parvient à renverser la situation et se faufile in-extremis derrière la statue et lui assène un coup de pommeau sur la tête, n'ayant pas un bon souvenir de la résonance de la lame qui l'avait un peu sonné. Son adversaire stop alors ses mouvement et Killian prend une profonde inspiration puis son souffle. Son corps a vraiment du mal à suivre de pareils efforts. L'adrénaline redescendant il se rend compte qu'un filet de sang coule le long de son visage et qu'il a dû prendre un sacré choc puisqu'il a un peu la tête qui tourne. Il s'adosse à une autre statue, toujours un peu essoufflé. Il rengaine son sabre et sort sa flasque. Il l'ouvre et en prend une longue lampée. Le liquide boulonné brûle sa trachée d’une manière habituelle et agréable. Il n'arrivera jamais à arrêter l'alcool.
Killian Jones
Mer 7 Avr - 0:38
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It's a new day, It's a new life.
→ Equipe C | Jour 3
Soit la vie vous en veut, soit vous êtes tous les deux particulièrement malchanceux. Sérieusement, combien y avait-il de chances pour que vous tombiez sur les seules statues grecques de l'univers qui ne sachent pas rester sur leurs socles ? Voyez les choses du bon côté, le Pays des Merveilles vous bichonne et pense à votre santé. Une activité physique régulière et vous serez bientôt frais comme des gardons...même si pour le moment vous sentez plutôt la truite réchauffée et vous êtes un peu cabossés. Boarf, vous savez ce qu'on dit : c'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleures confitures et si d'extérieur vous ne payez pas de mine, votre vivacité et votre patience a cette fois encore, permis de vous tirer de ce mauvais pas. C'est tout ce qu'on vous demande.
Les statues ayant repris leur position initiale, vous comprenez que le cauchemar est terminé, et qu'ils se remettent tranquillement à vous snober du haut de leurs piédestaux, ce qui vous convient très bien. Seulement tant d'efforts vous a donné soif et si le pirate sort sa propre marchandise, vous ma douce Fiona, vous approchez de la fontaine qui ruissèle toujours au centre de cette alcôve. Sans hésitation aucune, vous vous munissez du coquillage incurvé négligemment posé sur le rebord et le plongez dans l'eau avant de vous désaltérer. C'est bon, c'est doux, c'est sucré mais....ça n'est certainement pas de l'eau ! En tout cas, ça vous coupe la sensation de soif presque immédiatement et c'est par gourmandise que vous en buvez une autre pour tenter d'en saisir les arômes. Cette recette vous rendra peut-être célèbre à Untoldtale, qui sait ! Célèbre d'accord, mais peut-être aussi un peu trop réjouie et guillerette. Tout est beau, Aphrodisiaque, Aphrodi...vous vous rapprochez de la petite inscription gravée à la base de la fontaine et vous faites le rapprochement avec la statue à proximité. La fontaine d'Aphridote, Aphrodique, Aphro...peu importe. Vous nagez dans le bonheur, sourire béat placardé sur votre visage, jusqu'à ce que votre regard se pose sur l'espèce de cadavre crado qui gît à moitié contre une statue. Vous poussez un cri strident, faisant s'envoler le perroquet de peur. Il est plein de sang, un cadavre ! Il bouge, un revenant ! Hors de question ! Pas de revenant dans mon Aphrovie que vous vous dites en empoignant l'amphore de Bacchus. Ni une ni deux, vous abattez votre arme de fortune sur la tête du pirate, l'assommant sans vergogne et sans délicatesse aucune. Vous vérifiez du bout du pied mais ouf ! Il ne bouge plus, le cadavre grassouillet. Une bonne chose de faite, mais qui gâche tout de même le paysage. Vous décidez donc de le traîner ailleurs, loin des yeux scrutateurs de vos amis les grecs.
→ Pour ce jour 3, vous n'avez pas de défi commun, à cause du Malus qui rend impossible les interactions de Killian
Fiona > Pour avoir tiré le dé de la Boisson, ta mission sera de traîner Killian sur 300 mètres, afin de cacher son corps dans les fourrées. Cependant, il s'agit d'un robuste gaillard et il te faudra te rafraîchir régulièrement à la fontaine si tu ne veux pas tomber en pâmoison sous l'effort. Tu pourras toujours te servir du perroquet pour retrouver ton chemin. Pour valider ta distance, tu utiliseras le dé "Quitte ou Double + Faste/néfaste" pour les premiers 150m (dans un seul post). Puis, tu referas un second tirage avec le même protocole pour la seconde moitié. "Quitte ou Double" = te servira à valider les mètres avec ton fardeau / "Faste ou néfaste" = te dira si tu retrouves ton chemin avec tout cet alcool dans le sang ou si tu fais des détours à cause du perroquet. (Si "Malus tombe au dernier tirage, tu te seras malheureusement perdue pour de bon).
Kilian > Le repos du guerrier : Profite-en ! (Tu peux cependant jouer Edward si tu le souhaites)
La Storn se releva avec peine, usant de son ombrelle pour ce faire. Elle était un peu fatiguée, à cause de tous ces événements s'étant enchaînés les uns à la suite des autres, sans lui permettre un seul instant de répit. Il lui fallait en premier lieu se déshydrater, ensuite elle aviserait de la marche à suivre avec le pirate malodorant. Pour être tout à fait honnête, elle-même était bien loin de sentir la douce flagrance de la rose. Fiona s'approcha donc, de la fontaine aux eaux cristallines, d'un pas lent, avant de se laisser choir, sur la margelle de marbre du bassin. En usant du coquillage incurvé, afin de puiser un peu de cette eau, qu'elle porta à ses lèvres, y buvant le précieux liquide d'une seule traite. Une impatience qui bien mal lui en prit ! Car si la jeune femme en avait pris le temps justement, d'en déguster le contenu, alors peut-être serait-elle parvenue à y flairer le piège. C'était délicieux, c'était divinement doux, c'était merveilleusement sucré... En somme, tout à fait l'opposé d'une eau fade bien que désaltérante. En tout cas, soif elle n'avait plus..., mais un dernier petit coquillage pour la route, ça ne pouvait faire le moindre mal, n'est ce pas ?
Nouvelle gorgée dont elle en savoura tous les arômes cette fois. Béate, gaie comme un pinson, Fiona se mit à chantonner une vieille ballade des Hellers. La vie n'était-elle pas formidable en ces lieux ! Elle ferma les yeux quelques secondes, profitant de la douce sensation de cette caresse du soleil sur son visage, soudainement plus si désireuse de quitter l'endroit au plus vite. - Ô capitaine, mon capitaine, joignez-vous donc à moi, pour goûter l'eau de la fontaine d'Aphridote... Aphrodique... Aphro... bref, un peu de cette eau. Elle ouvrit les paupières, le cherchant de son regard légèrement grisé, jusqu'à ce que celui-ci cesse sa course, sur cette espèce de cadavre dégoutant, gisant à moitié contre l'une de ses très chères statues de marbre. Un petit hurlement strident s'échappa d'entre ses lèvres entrouvertes. Une minute ! Mais c'était qu'il bougeait ce bougre de cadavre ensanglanté. - Hors de question ! Pas de revenant dans mon Aphrovie. Dit-elle de vive voix, plus pour elle-même que pour autrui. N'écoutant que son courage, la Storn se saisi de l'amphore de... Bah ! Quelle importance. Une arme improvisée, restait une arme improvisée.
Une arme improvisée, que la fille de Kinally fracassa sur le crâne du revenant. Comme cela ! Sans sommation aucune, ni en éprouvant le moindre remords. Pas de cela en son domaine. Elle donna un petit coup de la pointe de sa botte, dans le gras du ventre ventripotent. Parfais, il s'en était retourné entre les bras de la Sombre Mère. Quelle négligence, vraiment, de perdre ainsi un mort parmi les mortels. Voilà une bonne chose de faite ! D'ailleurs, on devrait la récompenser, de faire tout le travail à la place des divinités. Mains sur les hanches, elle observait à présent le cadavre gisant à ses pieds. Zut ! C'était qu'il jurait avec le magnifique paysage, celui-là maintenant. Hors de question qu'il empeste son alcôve paradisiaque. Elle poussa un long soupir, avant de le saisir par les poignets. Ne lui restait plus qu'à faire le ménage et évidemment, nuls animaux en vue, afin de lui donner un coup de main. Elle commença à le traîner sur quelques centimètres, haletant bien rapidement sous le coup de l'effort. Par Aldones, ce qu'il pouvait être lourd, ce grassouillet. Elle avait bien besoin d'un petit coquillage pour se requinquer.
Fiona Storn
Mer 7 Avr - 16:37
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Un coquillage et ce fut reparti pour une seconde tentative. Par Nebran, que ce liquide était vraiment "shangri-Lalesque"... Pardon ? Comment ça, ce mot n'existait pas. Voilà qui était fort dommage ! Tant pis, au pays des Merveilles, fais ce qu'il te plaît. N'était-ce donc pas là, l'adage ?! En tout cas, la Storn eut un éclat de rire. Nebran, Aphrodite... Non, personne d'autre qu'elle ne faisait le rapprochement. En plus de faire le travail des dieux, voilà qu'il fallait tout expliquer à un public imaginaire, non réceptif à son humour. Nebran, divinité séchéeenne des pluies, dont l'avatar était un crapaud. Dieu duquel, elle avait été le bras armé fut une époque. D'ailleurs, c'était à cause de lui, que la jeune femme s'était retrouvé exilée sur cette Île des Récits Inachevés. Ce maudit Crapaud de ce peuple barbare, qui l'avait privé de son Laran et pire, qui l'avait rendu blonde... Elle, dont la chevelure de feu était si magnifique. Elle s'égarait là. Non dans le dédale de haies du labyrinthe, mais dans celui de ses pensées. Bref, revenons à nos moutons... enfin, nos panthéons seraient plutôt de bon ton. Aphrodite donc, la déesse de l'amour... l'amour, la passion, les baisers... Non, vous ne voyez toujours pas où la Storn souhaitait en venir. Allons, allons, Aphrodite, déesse de l'amour, un baiser, Nebran le dieu crapaud. Ah, un peu de vapeur sort de vos oreilles, je vois que les engrenages de vos méninges, ce sont enfin mises en action.
Il était plus que temps, de cesser là ces digressions, et de mettre un peu de cœur à l'ouvrage, si elle voulait rendre sa magnificence au lieu. Sans une seule seconde d'hésitation, la fille de Kinally se saisit à nouveau des poignets de ce cadavre malodorant et se mit à le traîner, à la seule force de ses petits bras d'érudite. Ce fut très long et éreintant, et elle n'avait eu de cesse de faire des pauses de-ci de-là, afin de chasser cet horrible perroquet, qui n'avait de cesse de venir se jucher sur son épaule, afin d'hurler à ses oreilles. Elle suait... Oui, parfaitement ! Le moindre pore de sa peau, suintait de cet alcool ingurgité tant de fois à la fontaine. Une Domna de son rang, comme c'était déplaisant, disgracieux et surtout, gênant... Quoique ! Sa sueur avait tout de même une flagrance alléchante. Et tous ces efforts lui donnaient de nouveau soif ! Elle avait parcouru quoi... 150 mètres environs. Voilà qui était plus que suffisant n'est ce pas ! Elle n'avait qu'à laisser le cadavre grassouillet là, au détour d'un de ces couloirs végétaux. Parfais ! Ni vu, ni connu, pas prit, comme le disent les petites gens. Alors voyons voir à présent. Elle était arrivée par la droite non ? Ou était-ce à sa gauche... Hors de question qu'elle ne parvienne pas à retrouver le chemin de cette plaisante fontaine. Elle s'engouffra dans l'allée de droite, la remontant jusqu'à une nouvelle intersection. À gauche cette fois, oui oui, elle en était certaine. Puis à gauche, encore à gauche, et de nouveau à gauche.
Tiens ! Un second cadavre ! Décidément, après qu'il eut plu des pirates, voilà qu'il poussait des cadavres. Quelle drôle d'idée. Il y avait plus bel ornement, pour embellir ce labyrinthe végétal. Comme des anémones, des renoncules, des orchidées, des hortensias ou bien même des roses, blanches, rouges, peu lui importait au final... tant que ce n'étaient point un parterre de cadavres sanguinolents. Fort heureusement, sa petite alcôve était débarrassé de cette décoration de mauvais goût. Il fallait vraiment que les jardiniers cessent de chercher midi à quatre heure. Le perroquet revint à la charge. - Oh ! Jolie donzelle ! Charmante mademoiselle ! Boire un verre ? Du rhum très cher ? Boire un verre, non certainement pas. Boire un coquillage par contre, voilà qui était une idée plaisante. - Oui, oui, avec plaisir charmant perroquet. Toi qui chemine par la voie des airs, acceptes-tu de guider mes pas, jusqu'à la fontaine. Aussitôt demandé, aussitôt exaucé. L'oiseau s'envola dans les airs en hurlant : - Boire un verre ? Du rhum très cher ? Elle s'engouffra à sa suite dans l'allée de droite, la remontant jusqu'à une intersection. À gauche comme indiqué par l'animal. Puis à gauche, encore à gauche, et de nouveau à gauche. Tiens ! Un troisième cadavre ! Et bien décidément ! Que voilà une faute de goût impardonnable. - Nous sommes encore loin de la fontaine ? S'enquit-elle, comme si l'animal était assez intelligent, pour mener ne serait-ce qu'un semblant de véritable conversation.
- Boire un verre ? Du rhum très cher ? Elle ne voulait pas un verre de rhum, La Storn désirait juste un coquillage d'eau de la fontaine, était-ce là trop dur à comprendre. L'oiseau s'envolant à nouveau, elle suivit le mouvement, après s'être épongée le front. Elle s'engouffra à sa suite dans l'allée de droite, la remontant jusqu'à une intersection. À gauche comme indiqué par l'animal. Puis à gauche, encore à gauche, et de nouveau à gauche. Et tiens, quel hasard ! Un quatrième cadavre ! Fiona ne serait-elle pas en train de tourner en rond et ce, depuis le début ? C'est en tout cas, ce qu'elle commençait à se dire, l'esprit embrumé par l'alcool consommée.
Fiona Storn
Mer 7 Avr - 18:43
Fiona Storn
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Maudit volatile qui s'était bien moqué d'elle. Ah par Zandru, elle allait lui faire tâter de son ombrelle, si celui-ci avait l'audace de s'approcher à nouveau trop près d'elle. Poussant un soupir, son regard vint se déposer sur cet importun cadavre grassouillet, qu'elle avait traîné jusqu'ici. Avisant le carmin de son sang, puis le vert sapin des haies, passant de l'un à l'autre et ce, plusieurs fois. Elle jura, très grossièrement ! Cela n'allait pas, cela ne se mariait pas. Non, non et mille fois non. Ce fieffé pirate bedonnant faisait tache, dans le paysage végétal ! La Storn ne pouvait décemment pas le laisser gésir là, polluant ainsi visuellement ce paysage bucolique, de sa simple présence pourrissante. Et puis, elle devait en toute franchise, faire mention également, de la pollution olfactive des lieux, à cause de la fétide odeur, que ce dernier charriait dans son sillage. Certes, elle n'y était pas étrangère non plus, avec jupe et jupons empestant l'eau croupie des marécages ! Elle se faisait un réel devoir, de le mettre hors de la vue de quiconque, qui comme elle, pouvait poser un regard délicat et de goût sur le monde.
La gardienne du sanctuaire se saisit une fois encore, des poignets de ce pirate grassouillet et décrépi. À la une, à la deux, du nerf moussaillon. Mais elle avait beau le tirer de toutes ses forces d'érudite, il ne semblait pas vouloir bouger, ne serait-ce que d'un iota. Malgré le fait que Fiona persista quelques minutes dans sa vaine tentative, elle dut se rendre à l'évidence, tout cela ne menait à rien. Il faisait un peu trop chaud non ?! Elle étouffait sous le soleil, et l'effort surtout. Tirant quelque peu sur le col de sa robe, à l'aide d'une de ses mains, elle s'éventait de l'autre, en cherchant à se rafraîchir. Une pause, voilà qui lui ferait le plus grand bien. Ainsi décidée, elle se laissa choir à même l'herbe, en ouvrant son ombrelle, afin d'amener un peu d'ombre par-dessus sa personne. La jeune femme finit par somnoler sur place, en partie à cause de la douce chaleur baignant le labyrinthe, en partie due à la fatigue engendrée par t'en d'efforts physiques. Avant d'être tirée au bout d'une quinzaine de minutes, de ce demi-sommeil réparateur, par la sérénade de ce perroquet de malheur.
De bien méchante humeur, elle le chassa de son ombrelle ouverte, l'agitant à proximité de sa noble personne. Après s'être accordée le temps de reprendre ses esprits et d'étirer ses membres endolories, Fiona se releva, en s'aidant de son ombrelle repliée pour l'occasion. Que faisait-elle donc déjà en ces lieux ? Se demanda-t-elle en baillant avec élégance, avant d'aviser le cadavre à ses pieds. À oui ! Il est vrai qu'elle avait encore une tâche à s'acquitter. Et par la suite, elle pourrait s'en retourner aux abords de cette fontaine, afin d'y être oisive à loisir. Songer au bassin d'Aphrodite, ne fut guère une idée lumineuse, puisqu'elle se mit à rêvasser à cette dernière, et surtout à cette eau fraîche, véritable nectar des dieux. Et ce fut la voix criarde d'Edward, qui la tira de ses songes. Allons ma fille, on se ressaisit, cœur à l'ouvrage, récompense à la clef. À la une, à la deux, du nerf moussaillon, l'on réitère l'opération. À peine un mètre, à ce rythme-là, Fiona en aurait certainement pour la journée. Satané cadavre qui pesait son poids. Quelle stupide idée, que de s'être laissé aller de son vivant.
Tiens ! Mais qu'est-ce donc, que l'éclat métallique attirant son regard ? Une flasque ! Par la grâce des dieux, voilà qui tombait à pic, puisqu'elle avait une soif de damné. Fiona se pencha légèrement, afin de la ramasser, l'étudia une poignée de secondes, puis après avoir haussé les épaules, elle en retira tout simplement le bouchon. Sans même chercher à en connaitre le contenu, elle porta la flasque à ses lèvres, et en but une longue gorgée. En recrachant une grande partie dans la foulée. Infecte, dégoutant, et de plus, ce liquide là ne la désaltérait point. L'exacte opposé de cette eau délicieuse, divinement doux et merveilleusement sucré jaillissant de la fontaine d'Aphrodite. S'apprêtant à jeter le contenant au loin, elle se ravisa au dernier instant. Bien sûr, quelle merveilleuse idée qu'elle venait d'avoir là. Rien ne l'empêchait d'en vider cet infecte alcool, pour le remplacer par l'eau cristalline de la fontaine. Brillant, vraiment brillant. Elle fit donc disparaitre la flasque à l'intérieur de l'une des moultes poches secrètes de son ombrelle, dont le tissus bouffant de celle-ci, en dissimulait l'existence.
Fiona Storn
Mer 7 Avr - 21:30
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Labyrinthe de coeur
Killian Jones ξ Edward ξ Fiona Storn
L'alcool contenu dans cette fiasque, avait beau être répugnant, il avait eu au moins le mérite, de lui apporter le cœur à l'ouvrage ! Et de la conforter dans son désir, de regagner l'alcôve dans laquelle, la fontaine trônait fièrement en son centre. En se hâtant, à se débarrasser de ce maudit cadavre grassouillet, plus rapidement la Storn rejoindrait le féerique endroit, qu'elle avait quitté ce tantôt, afin de lui faire recouvrer son harmonie enchanteresse. À la une, à la deux, du nerf moussaillon, l'on réitère une fois de plus cette opération. Les poignets du pirate, enserrés dans une prise ferme, Fiona tira de toutes ses forces, traînant le corps bedonnant à sa suite, et la poignée de son ombrelle accrochée à la ceinture de sa robe crottée. Sa fidèle ombrelle, jamais elle ne s'en séparerait. Dix mètres, trente-cinq mètres, soixante-dix-huit mètres... à respirer avec gêne, à un rythme anormalement précipité. Sur sa lancée, la fille de Kinally ne ménageait pas sa peine, loin de là. Car plus prestement cette corvée serait accomplie, plus prestement pourra-t-elle consacrer son temps si précieux, à d'autres activités bien plus agréables. Cent cinquante mètres parcouru, et enfin lui apparut l'endroit parfait, afin de se débarrasser de son fardeau.
Un trou fraîchement creusé... quel heureux hasard. Loué soit n'importe quel dieu d'un quelconque panthéon. Peu lui importait le pourquoi du comment, tant que cela lui permettait de faite disparaitre ce cadavre ensanglanté et malodorant, tant de sa vue, que de ses pensées. Avec un soupçon de chance supplémentaire, quelqu'un le recouvrerait de terre et ainsi, il pourrait enfin reposer en paix, ce pauvre bougre manchot et décrépit. La Storn le poussa à l'intérieur, d'une pression savamment dosée, de la pointe de sa botte Puis s'en lava les mains. Désormais, il servira de nourriture aux asticots, le cycle de la vie. Quant à elle, voilà qu'elle tournait déjà les talons, s'en allant rejoindre son alcôve paradisiaque, en faisant chemin contraire, sans même accorder la moindre prière au défunt. C'est qu'elle en avait bien assez fait, pour le repos de son âme, non mais ! Il lui tardais de toute manière, de recouvrer son petit coin de paradis. La jeune femme tourna à droit, à la première intersection, s'engagea dans celle de gauche, à la suivant, prit encore une fois à gauche et remonta l'allée végétale, jusqu'au détour de la seconde, où se fût à droite. Elle chemina ainsi, certaine de chaque direction à emprunter. Un large sourire parut sur ses lèvres, lorsqu'elle franchit les dernières mètres, la séparant de l'objet de ses fantasmes. En s'installant sur la margelle, elle poussa un long soupir de satisfaction, saluant d'un petit signe de la tête, ses très cher amis de marbre blanc.
Avant de lever bien haut son coquillage, à la santé de feu le capitaine Jones. - Haut les cœurs Capitaine ! Où que vous soyez, santé. Fiona trinqua dans le vide, vidant d'une traite son coquillage à la suite de ses mots. S'en resservant déjà un second dans la foulée. Par les blancs nichons d'Evanda, ce nectar des dieux lui avait tant manqué, durant toutes ces pérégrinations, à travers les allées végétales tarabiscotées du labyrinthe de Cœur.
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