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Physique & Caractère

Comment se décrire soi-même sinon en se regardant dans le miroir ? Je prenais donc le temps de regarder mon reflet dans ce miroir usé qui était en face de moi. Traces de rouille à certains endroits qui n'enlevaient rien à la personne que j'étais au final. Les cheveux blonds coiffé vers l'arrière et une barbe de plusieurs semaines. Un regard bleu océan comme si l'on voyait le fin fond de mon âme. Les cicatrices sur mon torse à cause de vieilles blessures. Le temps n'avait plus d'effet semblait-il. Je détestais pratiquement tout ce que je voyais. Une personne figée à une époque et dans un monde qui n'était plus réellement le sien. Chemise blanche sur le dos et pantalon avec bottes en cuir. Mon épée dans un coffre scellé avec une clef. Étais-je encore un mousquetaire ? Dieu seul le savait au final. 

Un stylo plume à la main, je tentais de repenser profondément à la personne que j'étais. Un regard sur l'extérieur sans réellement savoir si j'étais un être mélancolique ou nostalgique. Je pencherais pour la première option. Je suis la mélancolie dans toute sa splendeur. Je reste un homme loyal envers sa famille de coeur et ceux qu'il juge bon. Défendeur des faibles et protecteur jusque dans les moindres recoins de son âme. Fraternel, sans l'ombre d'un doute, à une autre époque. L'étais-je encore ? Telle était la question au final. Que suis-je d'autre ? Un homme torturé par la trahison et l'amour qu'il n'a jamais réellement pu avoir.  

Histoire

Un homme comme il y en avait des milliers dans ce monde. Je ne voyais pas ce que je pouvais avoir de différent de l’un ou de l’autre. Un homme de principe et sans aucun doute un brin trop mélancolique. Je regardais l’Octavius en me demandant ce qui avait bien pu m’amener ici au fond. L’amour ? L’absence d’amour ? La douleur ? La trahison ? Un peu toutes ces réponses ? J’avais l’impression de ne plus être l’homme que j’étais. J’avais caché ma véritable identité ne désirant plus réellement l’avoir en moi. Où était donc passé Athos ? Ce mousquetaire qui avait tout d’un leader né et qui avait un sens de la réplique bien à lui. Qu’était-il devenu ? Je retirais ma chemise en me regardant dans le reflet d’une fenêtre. Une main sur se portait à cette blessure sur le torse. Cette blessure que j’avais eu pour elle et je fermais les yeux en me laissant transporter dans mes souvenirs si lointains et si présents à la fois. Des souvenirs que je voulais garder jalousement pour moi.

J'avais eu une vie tellement sans la moindre particularité au final. Un mousquetaire car je n'avais pas eu le choix dans un certain sens. Famille de noble, mais le cadet de cette dernière. La vie militaire était le choix qui m'intéressait et m'interpellait le plus. Je n'avais rien d'un homme de lettres ou d'église. Un coup de chance, cependant, à peine j'entrais chez les mousquetaires que ma vie familiale changeait. Je prenais la tête des terres familiales et du château, un noble qui ne s'assumait pas entièrement. Porthos et Aramis en profitaient d'ailleurs pour me taquiner à ce sujet. Mes compagnons et mes meilleurs amis depuis mon entrée dans les rangs. Malchanceux en amour avec Milady de Winter. Un fils que l'on m'arrachait contre mon gré et la fin ... Cette fin car je ne pouvais plus vivre dans l'ombre et la douleur de l'amour. J'étais sans doute un être trop romantique et je savais que pour le bien-être de mon fils, je me devais de quitter ce Paris qui changeait trop. Les mascarades du cardinal ayant trop durées et usées mon caractère. 

Je ne me souviens plus réellement de mon arrivée sur au pays des récits inachevés. J'étais blessé car j'avais protégé Milady de Winter. Cette femme qui hantait mon esprit pour toujours et à jamais. Le temps semblait suspendu ici tout comme nos vies. J'ignorais ce qui se passait ailleurs et je me réfugiais au refuge de Barbe-Brume dès le départ. Inconnu parmi les autres avant de prendre le poste de capitaine de l'Octavius. Ne sortons tout de même pas le leader de ma personne.

C'était sans aucun doute cet isolement et cette soif d'aventure que je gardais depuis bien trop longtemps qui me poussait à rejoindre Mister Hyde avec mes deux compagnons d'antan. Notre arrivée à Storybrooke me perturbait légèrement. Une ambiance que je ne connaissais pas, mais qui me rappelait des souvenirs lointains dans un certain sens. Je me prenais une chambre chez Granny tout en me promenant ici et là. Bien plus discret que Porthos il faut l'avouer. Celui-là, il avait clairement un faible pour faire du bruit et ça me rendait un peu fou par moment. Le découragement complet dans mon cerveau et mon être alors que je me demandais si j'avais fait le bon choix en cachant mon navire et en venant ici. 

J'étais tranquillement assis dans la forêt à sculpter une branche lorsque je voyais comme une espèce de ... Je ne saurais comment le décrire exactement, mais il y avait un portail. Je sifflais mes deux comparses et nous nous retrouvions devant ce dernier. La mairesse de cette ville étant partie, il semblait y avoir quelques soucis. Nous en avions entendu parler sans jamais tomber devant le phénomène. Je regardais l'un et l'autre avant de le franchir alors qu'ils protestaient. Qu'avais-je à perdre ? Visiblement il n'y avait rien pour moi précisément dans cette ville. Je me retrouvais au pays des contes inachevés à nouveau et je ressentais comme une sorte de soulagement. J'allais reprendre le plein contrôle de l'Octavius sachant que mon départ avait peut-être été vu comme un abandon par les forbans présents. Je crois que ce qui m'avait poussé à les joindre à la base était simplement le fait que je pouvais vivre une autre vie différente sans que personne ne sache qui j'étais réellement au fond. 

On me voyait d'abord d'un oeil semblable à celui d'un traitre, mais mon autorité silencieuse avait son pouvoir. Chacun étant différent des uns et des autres pour diriger son propre navire non ? C'était beaucoup d'aventures en peu de temps. J'avais eu l'impression de revivre un peu sans vraiment revivre. Je m'isolais de plus en plus par la suite. Silencieux et paisible. Un homme qui ne cherchait point la querelle et capable de donner son point de vue dans le calme, mais un fait est ... Elle me hante et me hantera toujours... La preuve étant que je ne m'ouvrais pas à d'autres. Peut-être devrais-je en fait ? Peut-être était-il temps de revivre pleinement malgré le froid qui me rongeait les os et l'âme.